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| Terrestres ou aquatiques ? |
Contrairement à une idée reçue, la majorité des Amphibiens européens a des mours terrestres. Bien sûr, les grenouilles vertes fréquentent l'eau toute l'année, mais les autres n'y viennent que durant la courte période de reproduction. En pleine forêt, immobile parmi les feuilles mortes, la Grenouille rousse (Rana temporaria) passe inaperçue grâce à sa parfaite immobilité et son homochromie des plus réussies (ressemblance d'un animal pour la couleur du milieu qu'il fréquente). |
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| Diurnes ou nocturnes ? |  |
Les Batraciens ont des mours plutôt nocturnes. La journée, ils restent cachés sous les feuilles mortes, sous les souches ou dans les trous de mulot. Quelle que soit la cachette, l'humidité relative de l'air y est toujours élevée. Ici, un Crapaud commun (Bufo bufo) a été débusqué de sa cachette en soulevant une souche vermoulue. |
| Les Grenouilles vertes, des exceptions ? |
Toute règle a bien entendu ses exceptions : les Grenouilles vertes (ici une femelle de Rana ridibunda) sont à la fois diurnes et aquatiques ! Et en plus, ce sont les plus connues, car n'importe quel néophyte a pu en rencontrer... |
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| Et si les conditions d'humidité ou de température deviennent mauvaises ? |  |
Qu'il fasse trop chaud, trop froid ou trop sec, les Batraciens ne quittent pas leur cachette. Ils hivernent, parfois estivent, attendent patiemment que les conditions s'améliorent, sans bouger. Ils peuvent restreindre leur métabolisme au minimum, arrêtant leur respiration et se contentant des échanges gazeux se réalisant à travers la peau, tout en épuisant lentement leurs réserves... Ici, en juillet, quelques juvéniles de Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans ) se sont regroupés sous une pierre. Abrités de la sécheresse qui règne en surface, ils estivent. |
| Ca mange quoi ? |
Les Batraciens ne semblent pas trop difficiles. Ils mangent tout ce qui est de taille convenable et qui passe sur leur chemin : insectes, petits arachnides, vers de terre... Ici, une Grenouille rousse (Rana temporaria) essaie désespérément d'avaler un ver de terre, qui s'échappe de sa bouche ! |
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| Et la capture ? |  |
La capture se fait souvent à l'aide de la langue, gluante et protractile, qui est projetée sur la proie en une fraction de seconde. Seul le bruit d'un petit coup de fouet indique que le Crapaud commun (Bufo bufo) a jeté sa langue sur la proie ! Seules de nombreuses heures de patience, une barrière infra-rouge, une dizaine de rouleaux de pellicules et un bon paquet de vers de terre du jardin ont pu permettre la réalisation de cette photo dont je rêvais depuis longtemps...
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